🛑 NEWS Parvovirose                                                                                              19/03/19
Communication du Professeur Thiry, virologue à la faculté de Médecine vétérinaire
"Cher Consoeur, cher Confrère,
Il nous revient en effet que les réseaux sociaux et les media rapportent une recrudescence de cas de parvovirose canine. 
A notre connaissance, il n'y a pas actuellement d'épidémie recensée. La parvovirose canine est une maladie encore fréquemment rencontrée malgré la vaccination. Le parvovirus canin n'a pas montré de variation antigénique qui amène à une modification des virus vaccinaux. Actuellement, et depuis trente ans, les vaccins protègent donc contre les parvovirus présents. Encore faut-il que la vaccination soit correctement suivie.
En effet, comme les chiots proviennent d'élevage où les chiennes sont dûment vaccinées, ils présentent fréquemment des taux d'anticorps maternels interférant avec la vaccination. C'est pourquoi, il est impératif d'utiliser le programme de vaccination recommandé à 8, 12 et 16 semaines suivi du premier rappel annuel (voir ci-dessous et annexe).
En l'absence d'éléments probants, les cas de parvovirose canine sont expliqués par l'existence de chiots ou de chiens qui ne sont pas vaccinés selon les recommandations.
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En résumé :
Les vaccins contre la parvovirose et la maladie de Carré sont essentiels. En dehors de la période d’interférence avec l’immunité maternelle, ces vaccins atténués sont efficaces en une seule injection. Une vaccination précoce à l’âge de 6 semaines est préconisée chez le chiot, notamment pour le protéger avant de participer à des activités de socialisation. À cet âge, la vaccination contre le parvovirus canin (CPV) permet déjà une immunisation active chez 46 à 91 % des chiots vaccinés, selon le vaccin utilisé (Friedrich et Truyen, 2000). Cette vaccination contre la maladie de Carré et la parvovirose canine trouve donc tout son intérêt. Elle doit cependant être suivie du protocole de vaccination de base à 8, 12 et 16 semaines car l’interférence par les anticorps maternels peut durer au-delà de 12 semaines. En effet, les chiots possèdent en général une immunité passive élevée reçue de mères régulièrement vaccinées : une fraction non négligeable (3 à 6 %) ne répond pas activement à la vaccination contre le CPV à l’âge de 12 semaines et la revaccination à 16 semaines est recommandée (Friedrich et Truyen, 2000 ; Vaccination Guidelines Group , 2016). Dans les chenils et les refuges en situation épidémique, la vaccination devrait débuter à 6 semaines, voire déjà à 4 semaines dans des cas très particuliers ( Vaccination Guidelines Group , 2016)..."